Absorber et s’émouvoir des belles choses, apprendre, assimiler et apprendre encore, c’est tel un jeune Gargantua accumulant les savoirs et jamais rassasié, que Chloé Kelly Miller du haut de
ses 18 ans à Rouen où elle est née en 1995, décidait mue par le besoin viscéral d’exprimer au delà des mots, d’aller chercher dans l’histoire de l’Art et des artistes qui la touchaient tant, la
clé d’un exutoire à son trop plein intérieur.
Pour cela il fallait élargir le champ de ses connaissances, découvrir les différents courants artistiques et les grandes œuvres de Basquiat, de Vinci, Mapplethorpe, Verlaine, Picasso…
Assimiler l’essence de leurs œuvres, l’idée, l’émotion transmise, non par l’étude de la technique et de leurs outils -Chloé Kelly Miller est autodidacte- mais, par la lecture et
l’analyse de leurs toiles, de leurs photos, de leurs vers, de leurs biographies...
Sa pratique personnelle émerge...
d'abord par le prisme de la photographie, avec les autoportraits surtout, comme un miroir auquel on se confronte, exposés au regard des autres par la voie royale des réseaux sociaux.
Puis très vite par la peinture, abstraite, avec tout ce qui lui passe par la main, quelques tubes de peinture, des couleurs primaires, des bombes à taguer, sans chercher plus sophistiqué.
Juste à extérioriser, par l'acte et la matière, physiquement : projeter sur la toile, sur la planche de bois, le mur de sa chambre, son énergie.
En déchiffrant ce qui découlait de l’intime à l’émotion chez les artistes, Chloé voulait comprendre ce qui les animait et fit sienne leur volonté pour s’autoriser à dépasser l’idée de plaire ou de ne pas plaire. Triompher de « la petite voix intérieure qui inhibe» pour se laisser surprendre par soi-même, créer enfin et aller à sa propre rencontre.
Aujourd’hui, Chloé, à bientôt 25 ans, aiguise sa signature artistique entre deux cours de psycho et la préparation de sa thèse ; installée à Paris elle développe une pratique créatrice dense et journalière, naturelle et vitale comme une respiration.
Des créations qui ont constitué au fil des jours et des années un compte instagram richement suivi et plébiscité, alimenté d’une myriade de créations visuelles protéiformes nourries de
ses belles rencontres parisiennes, amicales et humaines.
Passionnée et acharnée, touche-à-tout prolifique...
nourrie d’une culture à 360 degrés du classique au street art, en atteste son épiderme où se cotoient encrés l’injonction hédoniste de Charles Beaudelaire «Enivrez-vous» et le cœur emblématique
de Keith Haring.
Elle a, à force de travail, séduit plusieurs galeries d’arts urbains spécialisées dans la promotion d’artistes émergeants : Outsiders galerie (à Rouen, Lyon et Enghien les bains),
Galerie Guy Pensa et Castart urban galerie.
Et collabore également à des initiatives d’associations sociales en peignant de ses personnages bigarés et colorés un véhicule mais aussi un mur de 18 mètres et bien d’autres projets qui se
profilent à l’horizon du déconfinement.
C’est dans son studio-atelier sur les toits de Paris...
quartier République dans le bouillonnant et vibrant 11ème arrondissement que j’ai retrouvé Chloé, un dimanche matin de décembre pluvieux pour immortaliser dans la décontraction la création d’une
toile importante dans son parcours, le maillon entre deux séries qui l'ont fait entrer en galerie : Introspection et Dépersonnalisation que je vous invite à découvrir
ici parmi ses autres travaux.
Le principe de ce rendez-vous : une toile créée en live dans l’atelier de l’artiste.
Jonglant entre les médiums, feutres, bombes, pastels, au gré de son impulsion et de son instinct, elle a créé une oeuvre forte et ponctué sa toile d’un mot qu’elle met un point d’honneur à formuler en conclusion, comme pour couper le cordon, comme un cri qui sort du cœur et qui raisonne par la voix des pinceaux.
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Florence (mardi, 12 mai 2020 16:14)
Magniques ses toiles ! Merci pour le partage
Chris (dimanche, 17 mai 2020 11:05)
Superbe découverte.
Merci